Un proverbe africain dit que celui qui rame dans le sens du courant fait rire les crocodiles. Cela ne sera sûrement pas le cas pour les vingts concurrents de la traversée Rames Guyane qui s’apprêtent à partir de Saint-louis au Sénégal le 19 novembre prochain pour rejoindre le large de Cayenne.

Leur mode de transport durant ce périple - estimé de 40 à 55 jours - est l’aviron. Les 4700 km qui séparent les deux étapes seront parcourus sur un canot à rames de 8 mètres de long "construit en contreplaqué stratifié verre–époxy, insubmersible et autoredressable" de 400kg. C’est d’ailleurs là que réside l’une des originalités de l’épreuve : les participants se mesureront à armes égales sur le même type de bateau et de parcours.

Les marins de cette course viennent d’horizons différents et n’ont pas beaucoup de points communs, certains ayant une grande expérience dans le monde de l’aviron en compétition, d’autres dans celui de la rame océanique. Leurs motivations sont également diverses. Le goût de l’aventure et du grand large, un rêve encore inachevé ou la victoire finale en font partie.

Un des challenges de cette traversée sera le passage des flottes sur une zone de convergence inter-tropicale connue par le milieu marin sous le nom de "Pot au Noir". Cette zone est souvent le théâtre de vents violents et contraires.

Grâce à cette course la promotion de l’aviron océanique n’en ressortira que renforçée, en donnant l’image d’un "sport populaire, sain, non polluant, respectant la nature et l’environnement maritime et mettant en évidence des valeurs physiques et morales qui forcent le respect et l’admiration".

La course est organisée par l’agence 54° West et parrainée par le Ministre délégué au Tourisme, M. Léon Bertrand.