« Temm Temm » : pour que ton mari t’aime

Cube bouillon « temm temm » : le cube était donc enchanté. Hip hip hip hurrah ! Au pays des sorciers et autres génies youcoulélés toujours d’actualité, il a été trouvé le moyen de se faire aimer par son mari et ce en seul geste.

Publié le 10 septembre 2009   2 commentaires

La recette est simple, il suffit de lui préparer des repas avec le cube éponyme temm temm dont le slogan précise le résultat qui découlera de l’ingérence de la très licite substance : « ton mari t’aime ».

Il ne faut donc plus s’échiner à garder un corps ferme et galbé, se montrer attentive et disponible à l’approche de son « seigneur et maitre », être inventive en chambre avec sans cesse de nouvelles astuces afin de réjouir (à défaut d’étonner) le bienheureux coq en pâte de mari, mais bien lui refourguer des plats à base de « temm temm » et votre mari ou amant ou petit copain vous aimera derechef.

L’exercice est certes moins fatiguant et ne nous ramène finalement qu’à l’adage de nos grands-mères stipulant que les hommes, c’est par le ventre qu’on les tient, mais enfin…

Force est donc de reconnaitre que le monde nous avait égarés dans des considérations exogènes qui n’avaient décidément rien à avoir avec l’amour et qui nous ont largement fait perdre notre temps.

Un publicitaire particulièrement ingénieux eut donc la merveilleuse idée de dépoussiérer la vérité ô combien essentielle tapie derrière le slogan à l’apparence idiot, il faut bien le dire. En clair, les femmes doivent se dévouer au bien-être de leur couple en retournant là où elles auraient toujours dû être : derrière leurs fourneaux. Si elles ne le font pas et que leur mari les quitte, elles ne devront s’en prendre qu’à elles-mêmes : « temm temm » t’aura prévenue…

Tout cela est certes affligeant, mais bien moins grave que la phrase nauséeuse qui accompagnait un thé de la place et qui demandait aux Sénégalais de consommer ledit thé car, disait le slogan interpellateur dit par un leucoderme bon teint : « même les toubabs le boivent »… Evidemment si « même » les toubabs le boivent, il ne reste plus aux Noirs qu’à s’incliner et suivre le mouvement.

Cela s’apprend à l’école et cela s’appelle l’art de bien commu… niquer.

A part ça, ça va.

Auteur : Irène Idrisse. Illustration : Falou

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  • Sénégal

    on commu nique de plus e plus souvent, hélas !

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  • Sénégal

    un coup de pied dans la connerie, c’est toujours bon à prendre, c’est l’art de la communication tonton !

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