Pressé tous les jours de finir le chantier avant juillet 2015, l’AIBD se heurte à la lenteur des décaissement des banques qui se plaignent elle-mêmes des manquements dans le reversement de la redevance de développement des infrastructures aéroportuaires.
Cette taxe de 45 euros, soit 29 500 francs Cfa, prélevée sur les passagers à l’embarquement à partir des aérodromes internationaux du Sénégal ouverts au public est difficile à recouvrer, notamment auprès de la compagnie nationale Sénégal Airlines, en difficultés financières depuis quelques années.
Même si les travaux du chantier du nouvel aéroport sont à 75 % achevés selon son directeur, les travaux sont souvent retardés. « On perd deux à trois mois sur chaque décaissement sur un chantier. C’est du ralentissement : les sous-traitants s’arrêtent et les ouvriers réclament leurs salaires. Ce n’est pas bien », dénonce le directeur, M. Mbodj.
L’AIBD est aussi confronté à l’épineux problème de déplacement des populations Malgré la construction de sites de recasement aux alentours de l’aéroport, certains villages implantés sur le périmètre rechignent encore à quitter les lieux. Mais, selon M. Mbdoj, l’Etat a décidé de suivre la ligne du dialogue. « L’Etat ne veut pas user de la force. Nous sommes dans un domaine national qui, en dernière instance appartient à l’Etat. Nous avons initié un dialogue depuis des années mais malheureusement, il y a encore des populations qui résistent », explique-t-il
De 350 millions d’euros, le budget global de construction de ce nouvel aéroport est passé à 406 millions d’euros.